TPE - Jacinthes d'eau

TPE - Jacinthes d'eau

Introduction

La jacinthe d’eau ou camalote (Eichhornia crassipes) est une plante aquatique aux fleurs bleues violacées avec un feuillage bien vert (Photo ci-après). Originaire du bassin de l'Amazone, la jacinthe d'eau a été introduite dans la plupart des pays chauds comme plante d'ornement.

 


 

 

 

 


 

 

Cette plante flottante peut mesurer de quelques centimètres à un mètre de haut. Elle est devenue un véritable fléau, notamment en Afrique, du fait de sa prolifération extrêmement rapide.

 

Introduite dans le lac Tchad en 1989, cinq ans plus tard, elle recouvrait déjà 80% de sa surface.

Cette envahisseuse est source de nombreux problèmes : elle bloque les voies d'eau et les ports, et paralyse les barrages hydrauliques. Le barrage du Kariba (à la frontière entre la Zambie et le Zimbabwe), qui fournit en électricité la ville d'Harare (capitale du Zimbabwe) en est directement victime.

La jacinthe d'eau provoque aussi des inondations : la couverture végétale est si dense qu’elle peut former une sorte de barrage qui bouche les rivières. Le débit du Nil au lac Victoria serait ainsi réduit d'un dixième à cause de la plante.

Enfin, elle serait responsable de la réduction de la biodiversité.

 

En Côte d’Ivoire, la jacinthe d’eau a fait son apparition en 1985 dans les milieux lacustres et lagunaires (carte).

 

 


 

 

 

 


 

 

La jacinthe d’eau est perçue d'abord comme une plante nuisible pour la lagune d’Abidjan : il faudrait donc s'en débarrasser mais l’élimination de cette plante n’est pas aisée. Par ailleurs, selon certaines études, la jacinthe serait capable d’absorber des composés polluants l’eau, comme les métaux lourds ou les nitrates. Ce potentiel pourrait peut-être être utilisé dans la lagune d’Abidjan pour lutter contre la pollution.

 

On sait en effet que la pollution de la lagune Ebrié est surtout d'origine organique, d'abord marquée au niveau d'Abidjan par les rejets urbains non traités qui s'y déversent directement. La pollution d'origine agricole, associée aux engrais, est également évoquée dans d'autres zones de la lagune Ebrié.

Mais si l'on parle de lagune, on parle forcément d'un milieu aquatique qui se situe entre le milieu marin et les eaux douces. Autrement dit, les lagunes sont salées, au moins une partie de l'année.

Alors que les jacinthes sont des plantes qui se développent dans les eaux douces, et qui ne sont pas forcément très résistantes à la salinité.

 

Ces deux questions sont au centre de notre TPE, que nous avons construit autour de deux expériences.

 


La première expérience concerne le potentiel de dépollution attribué aux jacinthes : nous avons mis en contact des eaux polluées par les nitrates et des jacinthes, et nous avons regardé si les jacinthes diminuaient les concentrations en nitrates.


La seconde expérience concerne la résistance des jacinthes à la salinité : nous avons mis en contact des jacinthes avec des eaux de différentes salinités, et nous avons regardé leur résistance.


 

A l'issue de ces expériences, nous pourrons tirer des enseignements qui nous permettront de dire si, oui ou non, les jacinthes peuvent contribuer efficacement à diminuer la pollution organique de la lagune Ebrié à Abidjan.

 

 

 

 



16/12/2017
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